• Auteur/autrice de la publication :
  • Temps de lecture :5 min de lecture
  • Post category:Technologie
Les géants américains de l’informatique sont amenés en ces temps de crise à recentrer leur activité. Ces difficultés semblent toucher principalement  les industriels de l’ouest, à contrario les entreprises asiatiques connaissent, pour la plupart, une insolente croissance. Dans une optique de développement le chinois Lenovo vient de racheter les serveurs d’entrée de gamme d’IBM.
IBM Lenovo
Licence CC: by Dao-hui Chen

IBM se restructure et Lenovo continue son expansion.

Après des mois de rumeurs, les noms de Dell ou Fujitsu circulant aux cotés de celui de Lenovo, l’annonce officielle vient d’avoir lieu ce jeudi 23 janvier 2014. Big Blue vend sa division serveur « x86 » au chinois pour 2,3 milliards de dollars dont 2,07 en cash, comprenant également le transfert de 7500 employés au profit de l’acquéreur. Une transaction qui permet à la compagnie de l’empire du milieu de conforter son implantation dans le secteur de l’informatique professionnelle ; sous réserve que cet accord soit approuvé par les autorités dont la Commission des investissements étrangers aux Etats-Unis.
Cette transaction n’est pas la 1ère entre les deux entreprises, en 2005 Lenovo achetait la branche « ordinateur personnel » à IBM pour plus  de 1,25 milliards de dollars, les machines conservant le nom « thinkpad ». Une acquisition judicieuse, puisque le fabriquant est actuellement n°1 mondial sur le marché en recul des PC.
Même si l’américain entend conserver certaines de ses activités serveurs, particulièrement le haut de gamme, dégageant plus de marge, il préfère se concentrer sur des domaines porteurs : le marché du Cloud et du Big Data avec Watson[1].
 

Les chinois connaissent-ils la crise sur le marché des PC ?

Avec l’avènement des tablettes numériques, l’intérêt pour les pc se fait moindre. Les ventes en 2013 sont comparables à celles de 2009. Les géants américains du secteur se restructurent et enchaînent  les plans de licenciement sur leur continent d’origine mais aussi en Europe, ainsi un plan de sauvegarde de l’emploi va avoir lieu chez IBM France. 
L’émergence de nouveaux acteurs, pour la plupart asiatiques, accroît la concurrence : l’heure est donc à l’économie.
Des concurrents asiatiques qui jouent en grande partie sur le prix pour séduire les clients avec une qualité de fabrication, notamment dans le domaine des smartphones, qui n’a plus grand-chose à envier aux géants du secteur. Les industriels, à l’origine sur le segment “low cost” investissent massivement dans la R&D, c’est le cas de Huawei en Chine, afin d’innover et ne pas rester cantonnés au marché bas de gamme ou assimilé à de pâles copieurs. 
Sur le plan social, Lenovo fait figure de bon élève : son patron redistribue pour la 2e année consécutive une partie de son bonus avoisinant près de 3 millions de dollars par an à ses employés. Suite à des résultats décevants pour 2013, la direction d’IBM a annoncé qu’elle renonce également à ses bonus. A contrario, le CEO de l’équipementier Cisco voit son salaire doubler, atteignant 21,05 millions de dollars annuels, suite aux bons résultats de la société, mais ce au lendemain de l’annonce de la suppression de 4000 postes.
Les entreprises chinoises telles que Lenovo ou Huawei se développent à l’international malgré des préjugés marqués, comme le côté bas de gamme des produits ou les suspicions d’espionnage.
Reste à voir si le nouvel acquéreur va jouir de la même réussite sur le marché des serveurs, dominé par HP et Dell, comme sur celui de la vente d’ordinateurs où il se classe premier depuis 2013 en gagnant des parts de marché et en étant le seul à accroître ses ventes dans un secteur en net replis.


[1] http://www-05.ibm.com/fr/watson/
 
link thomas
Thomas BRODHAG
Etudiant en Master 2 Droit de l’Economie Numérique.
Je suis passionné de nouvelles technologies, du droit qui les
encadre et plus particulièrement par la propriété intellectuelle.
logo Twitter couleur  LinkedIn couleur  Logo mail couleur

A propos de Thomas Brodhag