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Confronté à une évolution rapide et quasi incontrôlable des nouvelles technologies, le CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel) lance un défi aux grands acteurs du web. Comme nous le constatons, l’arrivée des appareils dits intelligents ou connectés a totalement bouleversé l’univers habituel des consommateurs.
Pour commencer, il nous semble important de souligner que l’arrivée des télévisions connectées en France a entrainé un vrai problème réglementaire chez les autorités compétentes.
Cette nouvelle technologie a créé un choque entre deux systèmes de contraintes différentes, mais visant la même cible. D’une part les chaînes de télévisions et les fournisseurs d’accès à internet qui sont soumis à des règles strictes, bien précises, et d’autre part les géants d’internet (Google, Apple, Youtube…) qui eux, évoluent dans un monde non réglementé et très dense. La preuve de cette non réglementation est que les mesures françaises d’encadrement de la publicité à la télévision, telles que l’interdiction des publicités sur l’alcool et la mise en place de pictogrammes ne concernent pas l’univers du web.
Cette absence a suscité en partie la colère des chaînes de télé et des FAI qui, de leur coté , avertissent qu’ils ne vont pas accepter les règles auxquelles ils sont soumis si leurs concurrents indirects du web se voient libérés de toutes contraintes de taxation et d’interdiction; d’autant plus que leurs homologues proposent de plus en plus de contenu audiovisuel sur le web.
Pourquoi autant d’inquiétudes chez les acteurs du monde réglementé ?
Le souci majeur est qu’aujourd’hui, les appareils dits intelligents sont capables de diffuser sur un même écran les programmes des chaînes télévisées avec des contenus provenant d’internet. Un phénomène certes nouveau, mais qui prend de plus en plus d’ampleur. Ce système en vogue, visiblement apprécié des internautes reste tout de même très désavantageux, voire menaçant pour les chaînes de télévisions. Au vu du caractère incontrôlable de l’internet et du pouvoir détenu par ces géants mondiaux, la menace est de taille.
C’est dans ce contexte que le CSA a décidé de venir en aide à ces acteurs, mais aussi à l’univers audiovisuel français. Pour ce faire, il a décidé de mettre en place « une commission de suivi », qui se chargera du contrôle des règles de diffusion devant être respectées par ces acteurs du web. Il a également dressé une liste de principes, destinée à mieux encadrer le développement de ces appareils intelligents en France.
Le président du CSA ajoute, par ailleurs qu’il souhaite qu’un seuil minimal de règles soit appliqué à l’ensemble des contenus accessibles sur les télévisions connectées, notamment pour tout ce qui relève de la protection du consommateur.
Le CSA ne s’arrête pas là, car il envisage également d’intervenir dans les relations entre les magasins d’applications mobiles qui sont gérés par les géants du web, dont Apple et Google, ainsi que les éditeurs d’applications.
Toutes ces mesures ont pour seul objectif de contourner les risques que ces nouveaux appareils peuvent infliger sur l’équilibre économique des chaînes de télévision, la liberté de choix des téléspectateurs, mais surtout sur le financement de la production audiovisuelle et cinématographique française. Ce qui est sûr, c’est que le CSA est bien déterminé à encadrer le monde du web et ses acteurs.
Reste à savoir si le gendarme des médias français parviendra à faire appliquer ces mesures à ces nouveaux acteurs de plus en plus souvent des étrangers, comme cela est le cas de Google et Apple étant donné que ce type d’obligation ne peut s’appliquer qu’aux services domiciliés en France et soumis au droit français de l’audiovisuel.
Quoi qu’il en soit, ces nouveaux appareils déjà bien développés aux Etats-Unis  sont  actuellement en forte croissance en France. Quelques chiffres : l’année dernière 750.000 téléviseurs connectés ont été vendus  en France sur un total de 8.5 millions d’appareils.
 
Coumba FAYE, étudiante en M2 en Commerce Electonique à l'Université de Strasbourg. vous pouvez me joindre sur mon profil viadeoCoumba FAYE
Étudiante en M2 Commerce électronique à l’Université de Strasbourg. J’aime découvrir de nouvelles choses et diversifier mon horizon.
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