“Grâce à la voix nous pourrons, dans un futur proche, diagnostiquer les signes avant-coureurs de certaines maladies neurodégénératives”, affirme Christophe Haag, chercheur en sciences du comportement à l’EM Lyon. C’est du moins, ce que confirment les recherches de Max Little, mathématicien britannique de l’université d’Aston, sur l’analyse du signal vocal.

h-20-1409445-1233585009Fini les salles d’attentes chez le médecin. Il ne sera bientôt plus nécessaire de se déplacer pour diagnostiquer votre maladie. Un simple appel suivi d’une vocalise “aaaaa…” et un programme d’analyse vocale établira un diagnostic en quelques secondes. De la science fiction ? Plus pour très longtemps.

Depuis 2006, le chercheur Max Little, en partenariat avec la société Intel, travaille sur un échantillon de 17 000 vocalises par téléphone dans le cadre d’une étude sur la maladie de Parkinson. En effet, l’un des premiers symptômes de cette maladie est une altération du groupe musculaire producteur de notre voix. En mesurant et en comparant la fréquence de la voix, cette maladie pourrait être dépistée avant même de voir apparaître des symptômes visibles. Un premier prototype d’outil de dépistage pourrait voir le jour dès 2014.

Ces premières analyses de dysphonies (altérations communes aux malades), en distinguant les hommes et les femmes, ont donné des résultats très concluants. Dès lors, Max Little et son équipe ont encodé les enregistrements avec un système simulant un réseau téléphonique afin de s’approcher d’une application pratique. Même si la prédiction est moins précise, celle-ci demeure pertinente. On pourrait ainsi faire de cette première analyse un outil de dépistage efficace pour de telles maladies.

Au delà de la maladie de Parkinson, ce même outil pourrait permettre de détecter d’autres maladies, ainsi que de vérifier l’efficacité d’un traitement médical. C’est en effet ce que tendent à prouver les recherches sur la dépression d’Adam Vodel, de l’unité de neurosciences de la parole de l’université de Melbourne. Selon cette étude, les signaux de la parole apparaissent comme des indicateurs de l’efficacité d’un traitement.

Enfin, l’apnée du sommeil obstructive pourrait être également une piste de recherche. La structure des voies aériennes et des tissus mous entraîne des troubles de l’articulation repérables à la voix.

Les applications technologiques sont évidentes. Les objectifs seraient de développer des terminaux mobiles qui évalueraient la voix des patients. Les maladies seraient diagnostiquées d’un simple coup de fil, et le suivi de traitement pourrait se faire d’une simple vocalise au téléphone.

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Roland MÉRELLE
Étudiant en droit de l’économie numérique passionné par les nouvelles technologies, la communication/marketing, la propriété intellectuelle, ainsi que  la création de sites web et leurs référencements. Vous pouvez consulter mon profil sur Linkedin et Twitter ou me joindre par Mail

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