Le crowdfunding ou « Financement participatif » est une technique de financement par la foule. Cette technique se rapproche du crowdsourcing (« externalisation ouverte ») qui a pour objectif de confier un travail à la foule en sous-traitance (Wikipedia en est le meilleur exemple).

Plusieurs petits contributeurs en masse financent le projet
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Le financement participatif est ouvert à de nombreux acteurs, notamment dans la création d’entreprise ou dans le développement de projets artistiques. Cette participation peut prendre plusieurs formes : le don (la personne peut recevoir des contreparties suivant le montant investi), le micro-prêt (prêt à titre gratuit, c’est-à-dire sans intérêts), participation dans le capital (rémunération par dividendes). L’objectif de ces plateformes est de faciliter la rencontre entre des porteurs de projets et des personnes ayant la volonté et la possibilité de les financer en toute connaissance de cause.
Il en existe un certain nombre sur le marché. Parmi les plus connues on retrouve Ulule.com, celle-ci fonctionne exclusivement sous forme de dons en échange de contreparties proposées par le créateur afin d’attirer le donateur. Le porteur du projet s’inscrit et présente son concept, il doit expliquer à quoi sont destinés les fonds. Il fixe ensuite le délai durant lequel les dons pourront être versés (en général plus il est court, mieux c’est). A la fin de la période, si le projet n’est pas financé en entier, l’argent est restitué aux donateurs.
Autre exemple, la plateforme smartangels.fr qui est spécialisée dans le financement de projet de créateurs d’entreprise et de start-ups. Ici l’investisseur va prendre des parts dans l’entreprise (via une augmentation de capital).
La plupart de ces plateformes se rémunèrent en prenant un certain pourcentage sur la somme récupérée.
Ces derniers temps, l’engouement pour ce type de financement a explosé en France. La web-série Noob a été victime de son succès lors d’une collecte de fond. Alors que le créateur demandait un budget de 30 000€ pour réaliser un long métrage, il a obtenu en 60 jours, près de 600 000€ (pour plus de précisions voir l’interview de Fabien Founier, créateur de la série : interveiw sur BFM TV).
Malgré ces résultats plus qu’encourageants, et la preuve que le participatif offre des alternatives aux financements bancaires (de plus en plus difficiles à obtenir), de nombreuses questions, notamment juridiques et financières, se posent.
Certains députés et professionnel du secteur du financement demandent qu’un cadre juridique soit mis en place, notamment pour protéger les investisseurs et s’assurer que les fonds investis iront bien en totalité dans le projet. En effet, avec la multitude de plateformes participatives et des modèles de financements de plus en plus opaques, il devient difficile pour les investisseurs de s’y retrouver. Enfin, il faut garantir que ces plateformes disposent bien d’un agrément de l’Autorité de contrôle prudentiel, qui leur donne le droit d’être intermédiaires financiers, ce qui est rarement le cas.

A propos de Benoiît D'Alpaos