Alors que Google est actuellement en froid avec les CNIL européennes sur les conditions de traitement des données personnelles, l’entreprise prend les devants sur le projet de règlement européen relatif à la destruction et à l’anonymisation des données personnelles à travers le lancement de son nouveau service «  Inactive account manager ».

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Source : omgdroid.com

Le gestionnaire de compte inactif de Google va servir aux utilisateurs à prévoir le devenir de leurs données suite à leur mort. L’utilisateur a la possibilité soit de demander l’effacement de ses données soit de les transférer à un « héritier » qu’il aura choisi. Il pourra choisir un délai d’inactivité avant que l’opération soit effectuée qui sera de 3, 6, 9 ou 12 mois. Afin de réaliser ce « testament virtuel », Google vérifiera le décès de la personne en lui envoyant un SMS ou un e-mail. Si ce dernier ne répond pas, les données seront envoyées ou effacées. Depuis quelques temps, on a vu ce genre de service se développer avec notamment Legacy organiser, une application pour les appareils Apple, Bcelebrated, où l’on peut faire des recueils de documents numériques qui seront envoyés à des « héritiers » à notre mort, ou encore Dead man’s switch qui propose le même principe mais avec des e-mails.

Inactive account manager anticipe un projet de règlement européen qui vient encadrer les données personnelles et le droit à l’oubli. Quelques secteurs professionnels se sont déjà exprimés en sa défaveur, à l’instar de certains lobbies qui dénoncent la « complexité et le coût » de l’oubli. On peut également citer l’association des archivistes français qui compte à ce jour plus de 40 000 signatures sur leur pétition contre le projet. Cependant, l’Union européenne n’est pas prête d’abandonner l’idée du droit à l’oubli, ce qui met Google dans une position avantageuse.
Google prend aussi de l’avance et propose un service supplémentaire par rapport à son rival Facebook. Google joue également sur le fait que Facebook a pu subir beaucoup de reproches par rapport à son absence de gestion efficace des données personnelles post mortem.

A propos de Clara Steimle