Le contrôleur européen de la protection des données (CEPD), dans son avis adressé à la Commission Européenne, a exprimé son inquiétude en ce qui concerne le type de données qui peuvent être collectées pas les compteurs d’énergie « intelligents » (smart gas and electricity meters).
La Commission avait demandé l’avis du CEPD ainsi qu’une recommandation adressée aux États membres sur l’exploitation systématique des compteurs dans les années à venir. Le CEPD a souligné que malgré les avantages évidents des nouveaux compteurs, ils sont susceptibles de collecter des données personnelles systématiquement.
Par exemple, via le compteur, seront stockées des informations sur tout ce qui se passe dans les foyers équipés; comment les habitants choisissent de passer leur temps libre, si un des habitants utilise un stimulateur cardiaque ou un autre appareil médical etc.
Le danger potentiel résultant des compteurs «intelligents», est basé sur la nature elle-même de ces appareils et c’est cette nature qui les rend plus avantageux par rapport aux compteurs traditionnels. D’ailleurs, ils sont capables d’enregistrer la consommation d’électricité toutes les quinze minutes voire plus et avec une plus grande précision que les compteurs traditionnels, fait qui résulte d’un plus grand volume de données stockées sur la consommation d’énergie de chaque ménage.
L’autorité européenne a souligné que les nouveaux compteurs sont très envahissants dans la vie privée des consommateurs, ce qui n’est pas le cas avec les compteurs actuels, qui stockent des informations sur la consommation d’énergie plus rarement. Elle a même critiqué la Commission pour n’avoir pas adressée une recommandation plus précise aux États membres et a déclaré le besoin possible de la mise en œuvre de nouvelles mesures ainsi que d’une nouvelle législation pour la protection effective des données personnelles.
A lire cette semaine, un article critique dans le Canard Enchaîné qui abonde dans le même sens que ce regard porté sur une technologie envahissante